Arrivés à Bombay, nous avons dû tout d’abord encaisser la chaleur. Quel changement de température par rapport à Bangalore, 15 degrés de plus et une moiteur assez désagréable… L’air est chaud, humide et lourd. Nous réalisons la chance que nous avons de vivre à Bangalore, qui se trouve à environ 1000m d’altitude et où l’air est tout à fait respirable..
Autre sensible différence par rapport à Bangalore fut le nombre incessant de regards tournés en continu vers notre petite troupe de 6 têtes blondes. En effet, il y a sans doute moins d’expatriés dans cette ville (par habitant) et la saison n’étant pas vraiment touristique, les locaux ne voient donc pas souvent de « blonds » circuler. D’autant plus que nous nous sommes risqués à prendre les transports locaux (bus et train de banlieue) et là, vraiment, il n’y a pas un seul comme nous qui passe!
Mais, ce qui différencie aussi les deux villes et qui fut donc bien agréable à Bombay, c’est l’existence de trottoirs. Il y a moyen de circuler sans être sur la rue, au milieu des klaxons et des malades de la route. Il y a d’ailleurs des quartiers relativement calmes et arborés. Nous avons donc pu nous promener dans la ville, à pied, ce qui est une grande première depuis qu’on habite en Inde!
Et la plus grande réjouissance fut de pouvoir admirer des jolies façades de maison, tantôt d’époque victorienne, avec ses bâtiments gothiques, tantôt art-déco. J’en parle ici dans ce billet.
Cela étant dit, l’aspect le plus frappant de la ville fut sans aucun doute les écarts gigantesques de niveau de vie de ses habitants, mais aussi de leurs attachements aux traditions. Nous avons eu la chance d’assister à une soirée mêlant une faune de jeunes créatifs et branchés, qui nous propulsa dans une Inde complètement libérale, et le lendemain, nous parcourions le plus grand bidonville du monde, avec là, un recul dans le temps de plusieurs dizaines d’années.
Mais d’une extrême à l’autre, l’énergie de ses habitants est toujours aussi forte véhiculant un amour pour leur « city of Dreams ». Car les citoyens de Bombay sont terriblement fiers de leur ville. Un taximan de 70 ans nous en a fait l’éloge de manière très émouvante. Même la qualité de l’air de Bombay – qui est en effet acceptable – était pour lui une grande victoire par rapport à Delhi ou d’autre mégalopole.





